« Nous nous accoudions au belvédère. Nous nous taisions. Parfois un craquement dans un verger, c’était une branche de prunier, surchargée, qui cassait, c’était cent jeunes fruits voués à la mort. Parfois un cri dans un sillon, c’était la musaraigne saisie par la chouette. Une étoile filait. Toutes ces petites caresses d’une mort puérile, ou d’une mort antique et périmée, flattaient notre cœur et lui donnaient une minute son immortalité. »
Suzanne et le Pacifique (Jean Giraudoux)